samedi 8 décembre 2007

Stop à l'idéologie de l'automobile ?





L'an prochain sûrement l'Espagne pour moi, Erasmus un an. Je devais passer le code puis le permis cette année, je me dis alors que ce n'est pas grave, comme je ne veux pas faire de coupure, je m'occuperais de ça en revenant, je ne commence pas maintenant. Et voilà qu'on me fait la reflexion que je n'y pense pas, il est absolument inconscient de ne pas passer son permis le plus rapidement possible, être automobiliste semble indispensable. Des questions se posent à moi aussitôt : la voiture est dite comme une liberté, est-ce vraiment le cas ? indispensable vraiment ? Voir la voiture comme obligatoire, pire "allant de soi" n'est pas une idéologie de notre société qui vous effraie ?

Savez-vous que les plus grands annonceurs français (oui je parle de pub là) sont des industries automobiles . Les médias bénéficiaires peuvent-ils alors être objectif sur l'automobile ?

On peut bien sûr annoncer sans trop de difficultés, les arguments basiques mais pourtant bien REELS -arrêtons de se voiler la face- que sont ceux de la pollution meutrière de l'environnement ; des routes qui laminent la biodiversité et reconstruisent, structurent l'espace public (un parking au lieu d'un espace pour tous, d'une aire de jeux pr vos enfants, d'un parc...), nous obligeant d'ailleurs parfois nous piétons à faire des détours ; de l'agressivité que la conduite fait naître chez les automobilistes qui ne voient plus les autres comme des humains mais comme des "gênes matérielles et des obstacles à sa propre vitesse"* ; le nombre de morts supérieurs à celui que peut faire par exemple la guerre en terme humain ou la chasse en terme animalier ... Je passe bien sûr sur le bruit , l'odeur ..

A tout cela, s'ajoute quelques questions :

Plus vite en automobile ? Pas si sûr, si l'on prend en compte -sans rajouter les bouchons et cie- le temps de travail pour l'acheter et l'entretenir (essence, péages, révisions, assurance, impôts, contravention ...).

L'automobile pour toujours ? L'impossibilité d'une croissance infinie dans un monde limité est évidente autant que l'impossibilité de l'éternité de la civilisation automobile. Le pillage des ressources naturelles devra forcément s'arrêter un jour soit quand les humains retrouveront la raison soit quand il n'y en aura plus.

Les agrocarburants ou biocarburants la solution ? Il est prouvé qu'il s'agit là d'une abérration. Les surfaces agricoles ne sont pas assez nombreuses et de plus, c'est la porte-ouverte à la mise en place exclusive d'une agriculture OGMisée. Mais surtout, ne paraît-il pas incohérent quand autant de personnes meurent de faim de remplacer des surfaces agricoles servant à alimenter des populations par de quoi faire parvenir aux pays riches le carburant nécessaire à sa lubie automobiliste ?

Il est clair que la pérennisation de la société automobile se fait aux dépens d'autres habitants de la planète mais aussi de notre descendance.

Et si l'on se remettait à prendre conscience de l'espace/temps, de l'humain, de l'environnement et de la biodiversité, de l'effort comme positif , de la liberté, de l'avenir ??


Pour en savoir un peu plus des théories de l'altermobilité, voir les textes suivants :


- * L'idéologie sociale de la bagnole d'André Gorz 1973
extrait : " l’automobiliste allait avoir un rapport d’usager et de consommateur — et non pas de possesseur et de maître — au véhicule dont, formellement, il était le propriétaire. Ce véhicule, autrement dit, allait l’obliger à consommer et à utiliser une foule de services marchands et de produits industriels que seuls des tiers pourraient lui fournir. L’autonomie apparente du propriétaire d’une automobile recouvrait sa radicale dépendance "

- Dictionnaire critique de l'automobile de Gilles Chomel et Marcel Robert : texte assez amusant ^^
extraits :
" AUTOMOUTON : Contraction d’automobiliste et de mouton. L'automobiliste-mouton, appelé aussi parfois "l'automouton", est grégaire, ce qui est propre à "une espèce animale qui vit en groupe ou en communauté sans être social"

ALIÉNATION : Alternative cornélienne de l’automobiliste qui doit utiliser sa voiture pour aller travailler et qui doit travailler pour payer sa voiture.
AUTOSATISFACTION : Capacité de l'automobiliste à ne pas remettre en question son mode de fonctionnement.
AUTOSOLISME : Action de se déplacer seul au volant d'une voiture, et d'encombrer, ainsi, l'espace collectif, de polluer, de faire du bruit, de stresser pour le profit d'une personne unique: le chauffeur ! Le taux d'occupation moyen des voitures en agglomération ne dépasse pas 1,2 personne par voiture.
AUTOTRUCHE : Acronyme d'automobiliste et autruche. L'autotruche est arrivé sur terre, il en a fait le tour, l’a conquise puis a créé la voiture et n’en est plus sorti. Ensemble, ils ont détraqué le climat, pollué l’atmosphère, détruit la nature, bétonné la ville, réduit les rapports humains au code de la route. Face à ce constat, l'autotruche reste dans sa voiture et fait comme si de rien n'était.
CHAMPIGNON : Pédale toxique pour le corps et l’esprit. Exemple : « Le champignon le plus vénéneux, c'est celui qu'on trouve dans les voitures ». (Coluche) "


- Energie et équité d'Ivan Illich 1973


etc... il vous suffit de taper
anti-voiture ou altermobilité et autres,
pour avoir des textes ...

mardi 4 décembre 2007

Saint denis



Déjà en retard - revenant après un grec vers le basilique pour finir en beauté cette journée Taizé à Saint-Denis - nous sommes distraits par cette idée originale et chou d'une agence immobilière --> mettre des dessins de maisons faits par des enfants au milieu des photos de véritables maisons à vendre -





et bientôt Genève :) :) :)

vendredi 30 novembre 2007

.


« Le parfum de la liberté ? » tournure entendue aujourd'hui dans Sex and the city de la bouche de Carie, héroïne de la série (et de sa vie peut-être bien ? ah non! Ça, se sont les scénaristes ! Zut ! encore loupé !); également à l'écoute de cette chanson futile avec balancements de tête lors du casque sur oreilles time rituel de ces derniers temps (les académiciens boudent ?)
Amour = prison ? Beaucoup disent célibat = liberté = bonheur . Rien de neuf, la question se répète.
L'avis non-objectif (justement) d'une femme se pensant amoureuse ? Emprisonnement ou liberté ?
Naturellement, on m'entend déjà dire emprisonnement supputé à cette perte de contrôle souvent pendant douloureux d'une relation ; enchaînement de l'esprit. Lorsque le corps prend vie, pense, souffle, lui téléphone ou lui envoie un petit message comme un réflexe coincé quelque part dans la plissure de la chair. L'enlever n'est pas une solution envisageable, il est en fait grain de beauté et les opérations, ce n'était pas trop notre fort, ça a déjà été vu -redite-. Pourtant, si cet automatisme [ou symptôme] n'est pas présent pourrait-on s'autoproclamer amoureux ? – mot qui manque décidément de glamour – Avoir un lien comme chacun sait est le besoin le plus basique de l'être humain, amical ou amoureux, tous et chacun forcément liés à quelqu'un ... La vie seul(e) est impossible. Le but de l'homme est la sociabilisation. Pour certains à un point qui les perd eux-même mais là, je commence mes soubresauts entre coq et âne, je m'égare... nous disions donc, l'amour comme emprisonnement ou liberté ?
Ce lien qui fait que lui ou elle est unique ... Ce lien qui fait que parfois elle ou lui termine la phrase de ce deuxième nous avant même qu'il y est pensé, ce lien qui fait que parfois vous ne pouvez vous empêchez de parler de ce tout petit détail qui paraît si loin et si futile, point minuscule de votre vie future ensemble. Ou peut-être pas, et quoi ? Oui l'amour est lié à la souffrance il est prison. Oui l'amour est lié au bonheur il est liberté – liberté des sens – liberté et puissance qui se répandent en vous comme ce flux de vie vermeil allant jusqu'aux parcelles les plus reculées de votre vous, insufflant cette chose qui vous rend épanouie, sereine, sûre de vous, cette force . La proverbe est « L'amour rend plus fort que tout » , je dirais plus vraisemblablement que « Une femme amoureuse est la plus faible et la puissante ».

Ai-je bel et bien contourné l'interrogation ?

jeudi 29 novembre 2007

à EUX



Parce-qu'il y a des gens qui aiment l'art et qui aiment le partager... Ce message est pour EUX :


MERCI !


Encore !

Elle


Elle ne comprenait ce qu'il lui arrivait... Ce qu'elle saisissait c'est que le changement allait devoir s'opérer rapidement... Ce mot « opérer » ne lui plaîsait d'ailleurs pas, il dit le mal que cela cause et engendrera encore , comme une maladie qui ronge et dont l'excision ne se fera pas sans mal. C'était ça ou le plongeon. Celui dont on ne peut ressortir la tête haute, celui dont on ne peut parfois pas ressortir du tout ... La musique à fond, qui lui embrouille le cerveau, lui fait grésiller les tympans, elle donne raison à ce sentiment qui s'insinue et crie « écrit! », comme si de ses doigts allait jaillir sa tristesse et qu'elle allait se déposer au même instant que ses lettres sur l'écran ... Lui, supporterait ce trop plein qui la rongeait .
Elle avait toujours été de celles qui ressentent les choses à fond, jusqu'au trop , elle l'avait toujours su et on le lui avait toujours dit, elle répondait « Et alors? », un haussement d'épaules et c'était tout. Ressentir les choses comme cela lui allait, elle ne voulait pas devenir un de ces personnages à la carapace métallique que rien ne traverse plus que les mots pratique-mercantile-carrière-production-temps-rigueur, que ces mots si jolis d' instant-vie-idéal-émerveillement-possible-sentiment ne frôlent plus, n'osant approcher de peur d'un rabrouement trop abrupte, frayeur inutile : les a-t-il déjà aperçu ?
Le monde, elle le ressentait comme un réservoir de choses magnifiques : de rires, de beauté, de bonheur à partager, de personnes bonnes, de découvertes et d'inconnu enivrant ... mais parfois aussi , elle éprouvait si fort, ce mal-être de la planète, comme si les maux de tous ces gens, de tous ces lieux, comme si tous ces sentiments maltraités, ces rêves détruits, comme si tous ces désespoirs et ces tristesses l'emplissaient d'un coup, tous décidés à trouver refuge dans son coeur trop petit pour les laisser chacun creuser leur trou, installer leur nid ... Elle se réjouissait d'ouvrir son âme à tout ce que la vie a de beau et de laid sans distinction, à tout ce que la vie offre . Pourtant, aujourd'hui, le trop-plein fendillait son coeur, craquelait son courage, perçait sa joie de vivre ... Aujourd'hui, elle a mal, trop mal et elle ne veut plus... Aujourd'hui, ... ... !!!! Aujourd'hui, ELLE veut faire sortir cette souffrance, aujourd'hui, ELLE n'en peut plus ! Aujourd'hui, ça LA bouffe, LA ronge, L'étouffe, peut importe quel terme est utilisé, peut-importe qu'on le dise bien ,aujourd'hui il faut que ...

STOP !

vendredi 16 novembre 2007

Et si

Elle rêve de lui depuis longtemps déjà. Maintenant, c'est à son tour à lui ... Ils vivent alors leur amour tout naturellement . Mais lui est appelé à partir un peu plus loin tout en aimant passionnément de plus en plus au fil du temps... Mais chez elle, le doute -cet invisible mais pourtant douloureux doute- s'insinue et pervertit ses journées, celles qui étaient si belles et où il lui suffisait de le voir, parfois avec une brûlure au fond du coeur , parfois pour un instant de pur bonheur .
Hésitations... En vérité, elle sait qu'elle ne le fera pas. Déjà parce-qu'elle est dégonflée, elle a peur de faire mal : à lui d'abord , surtout ; à elle ensuite, peur de le perdre ou peut-être aussi une phobie de la solitude comme tant d'autres... faiblesse d'être humain -ou force- ? Et ... si elle l'aimait ?? Et si elle ne l'aimait pas ?? La réponse n'est pas là et pourtant la question la taraude et ne la quitte que rarement ... Grand amour ou grande amitié ?? Elle doute... Rester ensemble et s'emprisonner, s'empêcher de vivre ses rêves à fond et peut-être de rencontrer la bonne personne ? Rompre mais découvrir que c'est lui et le regretter, le perdre à jamais et se retrouver seule ? Le voir en aimer d'autres ?
Trop de questions la paralysent ... Si elle lui parle , ce sera en pure hypocrisie , pour se soulager d'un poids , soyons réalistes, à part si elle décide de rompre réellement, ce serait lui faire du mal inutilement, elle s'en voudrait... et vous vous feriez comment ?
Vous c'est personne, cet insondable vide qui l'enveloppe de plus en plus ... Et eux, ils lui diront tous la même chose : tu délires, ne gâche pas tout, tu es enfin avec lui ! Et s'ils avaient raison ? Pourtant si elle ne se disait ça que pour ne pas avoir à faire de choix déchirant ?? Et si elle l'avait tellement idéalisé dans sa bulle romanesque, qu'elle n'arrive plus à redescendre et à apprécier ce qu'elle a , qui est déjà si fantastique? Mais dans ce cas, le pourra-t-elle pour quiconque un jour ?